Né en 1915 dans le Tennessee, j'avais la vie banale d'un humain. Mon père avait quittée ma mère pendant qu'elle était enceinte de moi et donc, de ce fait, je ne l'avait pas rencontré une seule fois. D'un sens, c'était peut-être aussi bien comme ça et je ne le regrette nullement ; ma mère a de toute façon su gérer sans aucun souci les deux rôles de parents qu'elle devait assumer à cause de l'absence de mon géniteur et elle s'en est toujours parfaitement sortie, un des raisons pour laquelle j'ai toujours profondément admiré ma mère même si je ne lui ai jamais dit de haute voix.

Je quittais la maison familiale à l'âge de dix-neuf ans, ayant trouvé un boulot en tant qu'agent de sécurité qui me permettait de financer grandement de quoi acquérir une maison. J'avais une petite-copine, Raphaëlle, qui souhaitait à tout prix avoir un enfant le plus vite possible. Ce n'est pas que je n'aime pas les enfants mais je ne me voyais vraiment pas en avoir un pour l'instant et ce fut la raison pour laquelle nous nous sommes séparés. J'avais dix-neuf ans, je considérais que la vie pourrait m'offrir un enfant plus tard, quand je serai prêt à pouvoir m'en occuper dignement et non pas comme un père qui préfère s'amuser et regarder les jolies filles plutôt que de s'en occuper.

Néanmoins, je ne m'attendais pas à ce qu'un jour, tandis que j'allais en forêt pour m'amuser à provoquer des ours -une de mes activités favorites même si mon entourage me le déconseillait fortement-, et que l'ours se rebella plus que d'habitude, m'attaquant comme jamais je ne l'avais été. J'y aurai laissé la vie si une magnifique jeune femme aux longs cheveux blonds n'était pas venue me secourir et ne m'avait pas portée sur plus de 150 kilomètres pour me ramener à son père adoptif. Ce fut ainsi que je fis la connaissance de la famille Cullen qui m'avait transformé en vampire pour me sauver la vie. Rapidement, j'arrivais à me faire accepter parmi la famille grâce à mon sens de l'humour et je m'entendais relativement bien avec tous les membres de la fratrie mais plus particulièrement avec ma sauveuse, Rosalie. Nous devînmes d'abord meilleurs amis, toujours à se charrier et à se taquiner mais de façon 'gentille', pas pour se faire souffrir l'un-l'autre, loin de là. Puis par la suite, nous finirent par sortir ensembles et se marier, union que nous adorons encore à l'heure actuelle remettre au goût du jour en la renouvelant. Ce fut à partir du moment où je commençais à ressentir des sentiments plus qu'amicaux envers la 'jeune' vampire que j'arrêtais de regarder les jolies femmes sur mon passage. Cela m'aurait servi à quoi de continuer alors que la plus belle femme de cette planète, c'est moi qui la possédait désormais ?

Des années après, je fis la connaissance de Bella, celle qui devint rapidement l'amour d'Edward. Rapidement, malgré que mon épouse se montrait très distante avec la jeune femme -même si je savais parfaitement pourquoi-, je me conduisit de façon chaleureuse avec elle et ne me privait pas pour la taquiner sur sa maladresse légendaire et pour la considérer comme une véritable petite soeur. Je n'aimais pas vraiment de voir la froideur que Rosalie mettait lorsqu'elle parlait à Bella, considérant que cette dernière n'avait rien fait pour mais me contentait de suivre ma bien aimée dans ses choix, sachant que c'était à cause de sa souffrance qu'elle faisait cela. Puis ce fut lorsque Bella tomba enceinte et que Rosalie était son seul espoir dans la famille qu'elle puisse garder l'enfant, toute la famille étant profondément contre la solution de garder l'enfant que leurs relations finirent par s'arranger et à devenir on ne peut plus positives. Nous en avons énormément douillé avec les Volturi qui pensaient que Renesmée était une immortelle mais finalement, ceux-ci décidèrent d'enterrer la hache de guerre.. du moins, c'est ce que nous pensions.

Ils nous invitèrent en Italie pour 'prouver leur bonne foi' comme ils l'avaient si bien laissé sous-entendre. Leurs intentions étant bien plus malfaisantes qu'au premier abord, ils tentèrent de nous tuer et nous fûmes obligés, Rosalie et moi, de nous cacher tout en priant pour que les autres ne se fassent pas attraper. Malheureusement, Carlisle et Esmée y laissèrent la vie et ce fut sans eux que nous dûmes continuer l'aventure. Je passais plusieurs jours en Italie avec Rosalie pour tenter d'oublier, pour tenter de nous enlever de nos mémoires respectives les images affreuses qui y repassaient en boucle et pourtant rien n'y faisait et ce fut la raison pour laquelle Rosalie et moi décidâmes d'aller faire 'le tour du monde' en passant par plusieurs pays tels que la France ou le Brésil. Puis nous nous sommes une fois de plus arrêtés en Italie, à Venise cette fois-ci, où nous nous sommes remariés et où Rosalie a fait la connaissance d'une orpheline qui devint par la suite notre fille adoptive. Depuis ce jour, tout est tout bonnement parfait dans nos vies. Rosalie semble enfin heureuse depuis les années où je la connais et c'est parfaitement réciproque de mon côté. Tout ce que j'espère, c'est que ça va pouvoir durer..